Les artistes :
Diplômé de l’École des Beaux-arts de Rennes (DNSEP 2009), Thomas Benard (1984) a progressivement trouvé dans le film vidéo son medium privilégié lui permettant d’explorer dans une pratique in situ, hors des ‘limites’ de l’atelier, son intérêt pour les collectivités humaines et leurs territoires.
Si pour chacun de ses projets, sa démarche s’ancre dans une réalité bien circonscrite et concrète, elle cherche cependant à en extraire un univers avant tout sensible parfois aux limites de l’abstraction. Ainsi ses films se caractérisent par une trame narrative fragmentaire, un travail de montage discontinu, ainsi qu’un traitement des images pouvant aller jusqu’au flou ou à l’informe.
Les Renards de Varzy a été créé à l’issue d’une résidence au lycée le Mont Châtelet coordonnée par le Parc Saint Léger dans le cadre du dispositif Excellence des métiers d’art, avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche Comté et de l’Académie de Dijon – Production Parc Saint Léger.
Valentine Franc (1992) est diplômée de la HEAD, Haute École d’art et de design de Genève (2018).
Nourrie de culture cinématographique et littéraire, elle s’intéresse aux projections mentales, aux rêves voire aux hallucinations qui entraînent les personnages et constituent le moteur des récits ou fictions.
Sa matière première, elle la puise non pas dans le réel mais dans les multiples séries ou téléfilms mondialement accessibles sur les plateformes internet. Loin d’en retenir un format, un procédé ou une esthétique, elle cherche à saisir les aspirations et désirs récurrents qui agissent de façon sous-jacente, se distinguent ou au contraire se ressemblent d’un continent à l’autre, d’une classe sociale à l’autre.
Ainsi les personnages, décors, scenarios de ses films témoignent parfaitement de divers thèmes et topos actuels. Et de fait leurs caractéristiques semblent obéir simplement à des codes ou standards. Cependant ceux-ci apparaissent comme lissés, neutralisés, laissant ainsi le regard se concentrer sur la tension mentale du personnage principal, happé dans l’imaginaire voire le fantasme à l’œuvre, bien au-delà des stéréotypes.
Son travail a été notamment présenté au Internationale Kurzfilmtage (Winterthur, Suisse), au Go short Festival (Nijmegen, Pays-Bas), et à Côté Court (Pantin). Sa dernière création intitulée Smokes and Mirrors, sera présentée lors de la prochaine édition du Salon de Montrouge (Montrouge).
Valentine Franc a été invitée à l’automne 2020 par le Parc Saint Léger à concevoir et animer un workshop d’analyse et de production de films de fiction.
Samuel Lecocq (1992) est diplômé de la HEAD, Haute École d’art et de design de Genève (2018) et poursuit sa formation au Studio du Fresnoy (2019-21).
Sa démarche artistique s’inscrit pleinement dans notre contemporanéité politico-sociale. Plus précisément, il cherche à explorer ce qui se joue d’essentiel chez l’individu dès lors qu’il est confronté à sa participation à l’actualité du monde.
Son médium privilégié, le film vidéo, lui permet de travailler tout à la fois la mise en situation de problématiques particulières et leur mise en images. Ainsi, avec une attention portée sur tous les aspects du médium film (scénario, jeux d’acteurs, décor, cadrage, son…), ses films, soignés et concis, nous font saisir au plus près les complexités sociales et psychologiques agissantes. Tandis que le travail sur l’image numérique nous offre le recul de la représentation. Il en résulte que des questions rebattues telles que la radicalité, l’engagement, les conditions du travail salarié nous sont adressées de façon bien plus profonde et déstabilisante que ne le feraient des constats documentés ou a fortiori l’illustration de partis pris.
Ses premières œuvres ont été exposées au centre de la photographie de Genève, à la galerie Air de Paris, au Kunstmuseum (Bern), l’espace Dupleix (Genève), au Salon de Montrouge, 2018, et dans le cadre de la manifestation itinérante de La Biennale de la Jeune Création Européenne (France, Danemark, Lettonie, Roumanie, Espagne, Portugal).
Son dernier film L’Énergie du désespoir a donné lieu à des premières recherches et écritures dans le cadre d’une résidence au Parc Saint Léger (2019) et vient d’être produit par le studio du Fresnoy (2020).