Nicolas Guillemin et Diana Righini ont choisi la thématique du carnaval dans son inscription dans le cycle des saisons, en ce qu’elle ouvre à une pratique diversifiée, solitaire et en groupe, reliée à la nature et tournée vers l’espace public.

La semaine s’est articulée autour de séances de fabrication et de séances d’écoute, celles-ci instillant, aiguisant l’attention au vécu, à ce ‘temps gris’ où se tient l’acte de création :  inter-temps, temps de sédimentation, de contemplation, de relations, mais aussi d’ennui ou de doute.

Orientées vers le jeu d’une procession carnavalesque, les pratiques – dessin / invention et jeu de vocabulaires / son / sérigraphie / arpentages en extérieur / fabrication de costumes / architectures précaires – ont mené à un parcours depuis le hall de l’École jusqu’au Bois des Loges sis à proximité, où une cabane dûment aménagée a accueilli le groupe.

« Le temps gris n’est ni le temps du travail, ni le temps du loisir. Il est le temps autre, où des choses se produisent, ou pas.

Il peut être de l’ordre de la pensée, intérieure, du partage avec son environnement, le temps de l’observation contemplative, le moment où s’installe une relation avec un/des humain-s, des animaux, une conscience qui surgit lorsque nous traversons des espaces. C’est le temps de la rencontre qui se produit, de l’être-là, seul, solitaire, en solitude, en introspection… »