d’octobre 2013 à septembre 2014
RÉSIDENCE
EXCELLENCE DES MÉTIERS D’ART
Aude Pariset
Pour la première année de l’attribution du Label « Excellence des métiers d’art » à l’établissement, l’ESAAB et le Parc Saint Léger organisent une résidence d’artiste visant l’ouverture de la pratique des jeunes graphistes et designers à un univers plastique innovant, leur permettant d’éclairer différemment leur propre pratique. Ainsi, Aude Pariset a-t-elle été invitée à séjourner sur le territoire pour ce nouveau projet.
Aude Pariset réalise un travail dont le point de départ est une réflexion sur l’image, ses flux de circulation, ses circuits de production et de consommation.
L’image banale, celle trouvée sur internet, issue des nouvelles technologies, des média ou de la publicité, est utilisée par l’artiste comme une matière première qu’elle s’applique à détourner par de multiples manipulations. Transférée sur des objets en trois dimensions, soumise à des processus d’altération (bains chimiques, pourriture), ou sujette à divers procédés d’impression, l’image se trouve ainsi transformée, vidée de son sens publicitaire ou intime d’origine. Souvent étendu à des installations qui nous mettent en présence de cette mutation quasi-organique, le travail .
Espaces intermédiaires où l’on assiste à la transformation, univers parallèles convoquant l’errance, la figure du zombie ou lieux de projection et d’exotisme, les dispositifs d’Aude Pariset proposent un contrepoint ironique aux logiques consuméristes de notre époque et à l’obsolescence programmée de nos produits et de nos images.
Les élèves de l’ESAAB participent pendant l’année à un workshop avec l’artiste, pour produire à la fois des expérimentations personnelles, mais aussi une œuvre de l’artiste construite collectivement.
« Le workshop se concentrera sur les phénomènes d’altérations et de modifications d’un contenu visuel (et/ou textuel) préexistant; ces derniers intervenant à la suite d’un changement de medium, format et environnement de diffusion. Du simple déplacement, en passant par l’appropriation jusqu’à la destruction, la signification originale des images nous apparaît tel un écho, voyageant à travers un nouvel “habitacle” et en quête de nouveaux destinataires. Cette recherche collective abordera dans un premier temps les problématiques du flux et du recyclage des images à travers une récente histoire de l’art, les nouveaux medias, et un détour par la publicité. Les différentes stratégies de diffusion et de remise en circulation prendront part à notre réflexion en dernier lieu, scellant l’aboutissement d’un nouveau cycle de l’image et sa médiation. » Aude Pariset