En marge et en écho à la campagne présidentielle de 2012, le Parc Saint Léger donne carte blanche au duo de commissaires Aliocha Imhoff et Kantuta Quirós, fondateurs de la plate-forme le peuple qui manque.
Créé en 2005, le peuple qui manque est une structure curatoriale qui, à la croisée de l’art, du cinéma et des théories critiques contemporaines, propose événements, festivals, symposiums, publications… S’intéressant aux relations entre art et politique, le peuple qui manque met en lumière des propositions qui reformulent des perspectives critiques sur l’histoire, le capitalisme, les géographies culturelles, la production des images et des représentations. Au Parc Saint Léger, le peuple qui manque propose un « Atlas Critique » qui rassemble une trentaine d’artistes internationaux.
Au moment où les théories critiques contemporaines mutent et se redéploient, de nombreux concepts géographiques, tels que la cartographie, l’échelle, la frontière, la distance ou le territoire prolifèrent dans le champ de l’art. Nourrie par les théories post-coloniales mais également par les écrits de géographes et philosophes contemporains (Fredric Jameson, Edward Soja ou David Harvey), l’exposition Atlas Critique postule que la cartographie et les enjeux spatiaux sont devenus aujourd’hui le lieu privilégié de l’invention de contre-pratiques qui ouvrent des lignes de fuite et participent d’une déconstruction des relations nord/ sud et des hégémonies postcoloniales. S’inscrivant dans un tournant spatial de l’art, Atlas critique utilise de manière privilégiée géographies radicales, dérives, topographies financières et cartographies imaginatives comme autant d’outils alternatifs de production de savoirs, de récits et de réalités.