Nous avons le plaisir de présenter sur proposition de la curatrice Septembre Tiberghien, deux films de l’artiste Yasmin Davis dans le cadre d’une exposition personnelle sise au Palais ducal de Nevers, salle Fernand Chalandre.
Yasmin Davis place la caméra au centre de son travail. C’est elle qui par sa position et son mouvement s’empare de notre œil, le conduisant à se concentrer sur des moments ou jeux perceptifs empreints d’intensité troublante. Ainsi, pour chacun de ses projets, c’est par le seul choix d’un dispositif inventif et précis que l’artiste – présente elle-même à l’écran – déploie son parti pris, ou plutôt pour reprendre ses propres mots, laisse agir sa caméra. Paradoxalement notre attention est captée par l’absence même de trame narrative ou de dramaturgie. Car en effet, ses films induisent une émotion subtile, comme tendue sur une ligne d’équilibre entre certitudes et incertitudes des apparences, entre les bruissements du temps et son inéluctabilité.