Du 22 au 26 février 2010, le Centre d’art du Parc Saint Léger se transforme en laboratoire d’expérimentation pour dix étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges, accompagnés par Jean-Michel Ponty et Hervé Trioreau, artistes et enseignants, et par Pierre-Laurent Cassière, artiste invité.
Dans le cadre de cette Petite Forme Concertée, les étudiants, Jennifer Brécheteau, Thomas Giguelay, Adrien Guillet, Sungwon Jung, Aymeric Larvido, Marine Le Flour, Maud Lemaître, Jérôme Valton, Ge Wang et Nanhee Yu, expérimentent dans leurs projets d’installations et de performances les notions d’espace-temps sonore permettant de faire vibrer le réel et le Centre d’art. Elaborées in situ, leurs propositions se construisent comme des outils perceptifs pensés pour et dans le contexte du Parc Saint Léger.
Samedi 27 février :
15h – 17h : Ouverture et rencontre avec les étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges
17h- 18h : Adrien Guillet
ap&s #2 – effrayer les corbeaux du Parc Saint Léger avec un canon à pommes de terre
http://ap-s.tumblr.com
performance
18h : Vernissage
19h – 20h : Thomas Giguelay, Aymeric Larvido, Marine Le Flour, Maud Lemaître
Cu + Zn —> Cu(aq)++ + 2 e- + Zn++ + 2 e-
installation et performance sonore
20h – 21h : Pierre-Laurent Cassière
Random Kicks
Performance sonore
21h – 02h : Pacific Princess
Easy Mixette
Dimanche 28 février :
15h – 19h : Ouverture
19h : Finissage
« Here is Endlessness Somewhere Else »
A partir de cette phrase, contraction de deux titres d’œuvres de champs différents (Here is Always Somewhere Else de l’artiste Bas Jan Ader et Endlessness de l’écrivain Samuel Beckett), cette Petite Forme Concertée abordera, avec les étudiants et différents intervenants, les notions relatives au « chronotope » sonore.
Concept développé par Mikhail Bakhtine, le chronotope ou « temps-espace » est une catégorie de forme et de contenu basée sur la solidarité du temps et de l’espace dans le monde réel comme dans la fiction. La notion de chronotope fond les indices spatiaux et temporels en un tout intelligible. Dans le chronotope, le temps s’épaissit, prend chair, devient artistiquement sensible ; de même, l’espace devient chargé et réactif aux mouvements de celui-ci.
Dans le cadre de ce laboratoire, penser l’espace-temps sonore et expérimenter la spatialisation temporelle, permettra aux projets des étudiants de faire « vibrer le réel », ici et maintenant, dans une possible durée de l’ailleurs (« here », « there », « somewhere else », …) ; récit comme onde de vibration projetée dans le réel et la fiction au même instant…
Elaborées in situ, leurs propositions se construiront comme des outils perceptifs évolutifs pensés pour et dans le contexte du Centre d’art du Parc Saint Léger, où l’écoute questionnera l’identité d’un espace donné.
Conçus et utilisés dans une temporalité de l’expérience, leur dispositifs sonores et visuels ne tendront pas à une finalité exposée, un achèvement , mais vers une situation où l’invention se poursuivra et se partagera simultanément : une traduction (« translation ») aux durées multiples et simultanées interrogeant les cadres potentiels des représentations ; la fiction comme production du réel…
« Si l’art existe encore, il est là où on l’attend le moins » (Robert Musil)