VALÉRIE JOUVE, NAYOUNG KIM, MARIE SESTER, ANTONI MUNTADAS, PASCALE WIEDEMANN, STEPHEN WILLATS
EXPOSITION
DU 05 MARS AU 03 MAI 2000
Home…
« Home… », ce mot qui n’a pas de véritable équivalent en français désigne l’espace émotionnel, qui dépasse le cadre physique de la maison, lieu de l’intimité et de la vie privée. L’exposition, conçue autour de l’œuvre de Antonia Muntadas « Home, where is home ? » questionne les images collectives et individuelles liées à cette notion de maison/foyer, et les interactions qui s’y jouent entre l’imaginaire personnel et les représentations véhiculées par les média et la sphère économique et politique. Comment exercer notre liberté à l’intérieur de ces schémas et parmi ces modèles imposés parfois violemment par l’architecture, la télévision, la publicité ? Comment s’approprier et transformer les archétypes et les conformismes pour inventer son propre mode d’occupation des espaces, qu’ils soient publics ou privés ?
Si les photographies de Valérie Jouve fon apparaître, par un effet d’opposition, l’irréductibilité de l’individu face au corps social, la série de Stephen Willats montre les modes possibles d’appropriation poétiques et individuelles d’un espace collectif. Pascale Wiedemann, dans sa pièce « Heimlich », rend perceptible en une seule forme cette étroite et indissociable fusion de l’intime et du public. Marie Sester matérialise l’idée de transparence et de perméabilité et confronte le spectateur physiquement à un appartement modelé par l’école fameuse du Bauhaus, mis à nu et réduit à son plan dans l’espace. Enfin, Nayoung Kim, jeune artiste coréenne invitée en résidence, inverse en quelque sorte le rapport de force et propose des structures mobiles destinées à définir un espace privé au sein de l’espace public.
« Home… » interroge finalement l’identité et la capacité de l’individu à trouver sa propre singularité sans craindre l’emprise du groupe et la rencontre avec l’autre. La maison n’est jamais un lieu unique et localisé mais c’est un espace de bien-être qui peut se construire n’importe où, en négociation et tranformation permanente.
Le vernissage se déroulera au Parc Saint Léger – Centre d’Art Contemporain le samedi 4 mars à partir de 18h. A 19h30, les danseurs S. Fratti et B. Minot, sous la direction de Sidonie Rochon (Compagnie Anonyme), présenteront, en rapport avec les œuvres exposées, une adaptation chorégraphique de « Comment rêver le monde quand on n’est que deux ».