de septembre à octobre 2013
RÉSIDENCE
EXCELLENCE DES MÉTIERS D’ART
Jérémie Gindre
À Bibracte, lieu polyglotte et vivant, les spécialistes en tous genres, étudiants, chercheurs se croisent et vivent ensemble. L’idée de ce projet avec Bibracte est une résidence de recherche pour les artistes, posant le rapprochement entre l’archéologie et l’art non en terme de sujet commun ou de thématique, mais de méthode de travail. La résidence commune favorisera la rencontre des artistes avec ce site et ses interlocuteurs.
Que ce soit dans le domaine des arts plastiques ou de l’écriture, Jérémie Gindre poursuit une œuvre marquée par une curiosité amusée pour les modes de constitution des savoirs, les rituels sociaux attachés à leur transmission, et les représentations du monde auxquelles ils donnent lieu. Fasciné par l’Histoire et la Géographie, ou encore les sciences dites dures, c’est avec un regard distancié qu’il va s’intéresser à son objet d’étude. A l’instar de ces explorateurs qui sont aussi de grands conférenciers, Jérémie Gindre ramène de ses investigations dans le quotidien, souvent bien peu exotique, de savoureuses narrations.
Dans ses fictions écrites, ce souci constant de documentation, entretient avec la narration une relation complexe dans la mesure où il la complète et l’étaie, bien qu’en retour elle semble parfois servir de prétexte à son développement. Il en résulte des récits singuliers et singulièrement drôles, dont le statut littéraire est volontairement indécis, tandis que leur inscription générique témoigne d’une volonté parodique à l’égard des modèles convoqués.
Le Coloriste princier
Conférence de Jérémie Gindre dans le cadre du Festival Repérages
Au Centre archéologique de Bibracte
S’égarant à quelques encablures de Marseille, Le coloriste princier est une étude lyrico-historique de la carrière de Louis Tinayre, peintre officiel des expéditions scientifiques de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert I de Monaco au début du siècle dernier. Ses tableaux, sortes de reconstitutions simultanées, ont su magnifier les gestes conquérants d’un prince guidé par la gloriole d’une océanographie balbutiante, mettant une nouvelle fois l’art au service du mythe. Risquant des liens entre archéologie et peinture documentaire, entre Albert I et Vercingétorix, entre Bibracte et Monaco, cette conférence creuse la question de la fabrication des figures historiques.