de avril à juin 2012

«Dans mon travail, je tente de déplier et de questionner cet aller-retour constant entre fabrication des formes et fabrication du sens. Ayant une formation de graphiste, je travaille souvent avec l’image imprimée et l’édition. Ce faisant, j’essaie de privilégier une approche de l’ordre du commentaire, par déplacement, retrait, ajout ou par la mise en place de processus de (re)productions et de (re)distributions spécifiques.» Pour Xavier Antin, publier ne consiste pas seulement à produire un livre et à le «rendre public», mais également à utiliser son processus de production comme une chaîne narrative. Les questions qu’il semble soulever sont les suivantes: comment un livre peut-il créer son propre contexte? Comment se réapproprier l’outil de production? Autrement dit: comment libérer à la fois le produit et ses utilisateurs? Sa fascination pour les imprimantes et les chaînes de production, pour l’histoire du graphisme, de l’édition et de la diffusion, s’inscrit dans un objectif précis: permettre à l’individu de reprendre le contrôle sur les modes de production.